LUTTE CONTRE LA CORRUPTION : VALIDATION DE 10 COMMANDEMENTS DE REFUS CONTRE LA CORRUPTION.
Le jeudi 26 septembre 2024 à Ouagadougou, une trentaine de participants dont des membres de l’Autorité supérieure de contrôle d’état et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), de l’Assemblée législative de transition (ALT), des écoles professionnelles, des Organisations de la Société Civile entre autres se sont réunis en atelier pour procéder à la validation d’un décalogue de refus de la corruption au Burkina Faso.
Cette initiative, portée par le consortium Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) et Réseau burkinabè des jeunes leaders pour l’intégrité (RBJLI) dans le cadre du projet « Initiative des jeunes engagés pour la promotion de l’intégrité et la lutte contre la corruption » vise à jouer leur partition dans la lutte contre ce fléau, de manière durable, par l’implication des jeunes.
La séance a permis de rappeler les causes, les manifestations, les exemples flagrants de corruption dans tous les secteurs d’activités et les conséquences au Burkina Faso. Lors de son intervention, le consultant du jour, Dr Idrissa Balboné, Conseiller parlementaire, a insisté sur le fait que la lutte contre la corruption constitue un réel défi aussi bien pour les pouvoirs publics que pour les acteurs privés attachés à la question.
Sur 30 commandements proposés par le consultant, les participants en travaux de groupe ont eu pour mission de discuter et de réfléchir à la validation de 10 commandements. Ce sont :
Commandement n°01 :
Tu feras tienne les valeurs d’intégrité, de probité et de transparence dans l’exécution de tes missions d’agent public.
Commandement n°02 :
Tu respecteras scrupuleusement les règles déontologiques qui régissent l’exercice de tes fonctions.
Commandement n°03 :
Tu exécuteras tes fonctions avec professionnalisme, dévouement et impartialité.
Commandement n°04 :
Tu t’abstiendras d’agréer ou de solliciter des offres, promesses, des dons d’un usager de ton service en vue d’accomplir ou de t’abstenir d’accomplir un acte relevant de tes fonctions.
Commandement n°05 :
Tu n’utiliseras pas les biens de l’Etat à des fins privées.
Commandement n°06 :
Tu traiteras tous les usagers de ton service sur un pied d’égalité. Tu ne mettras pas en avant les liens de parenté ou d’amitié pour favoriser un usager au détriment d’un autre.
Commandement n°07 :
Tu mettras en place un système d’alerte et de dénonciation des cas de corruption et pratiques assimilés dans les services dont tu as la responsabilité.
Commandement n°08 :
Tu dénonceras tes collègues qui s’adonnent à des actes de corruption et pratiques assimilées dans l’exercice de leurs fonctions.
Commandement n°09 :
Tu encourageras la mise en place d’un mécanisme de redevabilité qui donne la possibilité aux usagers de ton service de s’exprimer.
Commandement n°10 :
Tu sauras encourager tes collègues à faire comme toi en se conformant à tous ces commandements.
Tous ont convenu qu’il est nécessaire de repartir sur de nouvelles bases en impliquant l’intégrité en chacun des hommes.
M. Goro Abdou, participant de l’Association nationale des étudiants Burkinabè a déclaré : « Cette rencontre a comblé toute mes attentes. Je suis théoriquement outillé en matière de connaissance sur la corruption. Quant aux 10 commandements retenus, je les partage entièrement. Cela pourrait considérablement aider dans la lutte contre la corruption que ce soit dans l’administration publique aussi bien que dans la vie quotidienne ».
A l’issu de cet atelier, ces 10 commandements du refus de la corruption retenus par tous les acteurs de la chaîne seront affichés dans des endroits stratégiques dans ces écoles de formation où sont formés les cadres de l’administration publique burkinabè mais aussi dans les ministères et institutions.
